DOCUMENTAIRE : TAKUMI - UNE HISTOIRE DE 60 000 HEURES SUR LA SURVIE DE L'ARTISANAT HUMAIN

DOCUMENTAIRE : TAKUMI - UNE HISTOIRE DE 60 000 HEURES SUR LA SURVIE DE L'ARTISANAT HUMAIN

 

Pourriez-vous devenir Takumi?  Au Japon, il faut 60 000 heures pour atteindre ce niveau ultime de savoir-faire artisanal comme le révèle un nouveau documentaire.

Lexus va diffuser un nouveau documentaire sur Amazon Prime Video qui s’interroge sur la survie de ces hommes et femmes, artisans d’art, dans un monde régi de plus en plus par l’intelligence artificielle

 

En occident, on considère en général qu’un individu moyen a besoin de 10 000 heures d’étude pour devenir expert dans un domaine. Au Japon, en revanche, personne ne peut passer pour maître de son art avant d’avoir consacré 60 000 heures à le perfectionner, soit l’équivalent de 250 jours par an, 8 heures par jour pendant 30 ans.

 

Un documentaire fascinant dévoile le monde des Takumi, les artisans d’art les plus chevronnés du Japon. Clay Jeter, réalisateur de la série Chef’s Table, en dresse un portrait qui étonne par sa beauté et se met au service des protagonistes. Réalisé pour Lexus, marque automobile de luxe, le film sera diffusé dans le monde entier le 19 mars 2019 sur Prime Video, via le service d’auto-édition Prime Video Direct.

 

Takumi – Une histoire sur 60 000 heures de la survie du savoir-faire humain (Takumi - A 60,000-hour story on the survival of human craft) – suit quatre artisans japonais qui ont consacré leur vie à leur art : un chef aux deux étoiles Michelin, une artiste du papier découpé traditionnel, un maître artisan de l’automobile et un charpentier travaillant pour l’une des plus anciennes entreprises de construction du monde.

 

Le documentaire dont la première a eu lieu lors du festival de documentaires DOC NYC à New York, est unique dans la mesure où le medium est également le message. Une version long métrage sera proposée ainsi qu’un montage de ’60 000’ heures reprenant en boucle les images de chaque Takumi, exécutant les gestes, toujours répétés, essentiels à la maîtrise de son art. L’objectif est de souligner les heures, les jours et les années de pratique nécessaires pour acquérir cette maîtrise.

 

Le film dont le commentaire est dit par Neil Macgregor, ancien directeur du British Museum et qui présente des entretiens avec certains experts internationaux de l’artisanat et de l’intelligence artificielle, interroge la façon de respecter et de préserver le savoir-faire humain alors que nous concevons des machines capables d’une précision et d’une rapidité inégalables par l’homme.

 

 “Notre époque actuelle, tellement marquée par le déficit d’attention, nous donne à tous l’impression de ne pas avoir assez de temps.” dit Nora Atkinson,  Conservatrice  des métiers d’art au Smithsonian American Art Museum. “Les milliers d’heures nécessaires pour devenir un artisan chevronné constituent une expérience qui ne sera vécue que par un groupe restreint d’artistes.”

 

On prévoit que les machines seront capables de performances supérieures à celles de l’homme dans quasiment tous les champs d’activité en 2050.* “Nous vivons une période de progrès exponentiel,” constate Martin Ford, auteur de « Rise of The Robots : Technology and The Threat of a Jobless Future (L’avènement des machines : la technologie et la menace d’un avenir sans travail). Il ajoute que jamais l’humanité n’a connu une transformation aussi rapide. “Nous allons connaître l’équivalent de 10 000 ans de progrès dans les dix prochaines années.”

 

Le savoir-faire humain va-t-il disparaître à mesure que l’intelligence artificielle repoussera nos limites ou cette clé de voûte de notre civilisation survivra-t-elle pour devenir plus précieuse que jamais ? Le documentaire présente ceux qui ont fait le choix d’un long chemin vers l’excellence dans un monde constamment à la recherche de raccourcis.

“L’essence du Takumi est de tendre vers la compréhension ultime des nuances de son art,”  explique Nahoko Kojima, maître de l’art du papier découpé qui apparaît dans le documentaire. “Rester concentré, passer des heures et des heures sur un point, puis continuer. Cela exige une manière de faire le vide dans son esprit et de se concentrer qui est tout simplement hors d’atteinte pendant l’apprentissage d’une compétence.”

“Le concept de Takumi est physiquement et philosophiquement au cœur de la marque Lexus depuis ses débuts il y a 30 ans,”  déclare Spiros Fotinos, directeur international de la marque pour Lexus International. “Nos maîtres Takumi ont acquis plus de 60 000 heures (plus de 30 années de travail) d’expérience pour développer leur art. En cette année anniversaire de la marque, nous voulions capturer l’essence des Takumi – et leur voyage de 60 000 heures – sur la pellicule.”

 

Le public pourra découvrir la version de 54 minutes ou prendre le temps de regarder la version de 60 000 heures sur www.takumi-craft.com qui leur permettra d’imaginer le niveau d’engagement nécessaire pour atteindre cette maîtrise exceptionnelle.

 

Le documentaire, créé par The&Partnership London, sera disponible sur Amazon Prime Video, Amazon Instant, Google Play et iTunes.

 

A PROPOS DE LÉQUIPE DU FILM

 

CLAY JETER – Scénariste/Réalisateur

Le réalisateur américain Clay Jeter a participé à des projets comme Chef’s Table, première série originale de documentaires sur Netflix, et nommée aux Emmy Awards. Il en a livré six épisodes entre 2015 et 2018 et peaufiné un style unique et captivant qui caractérise la totalité de son œuvre. Il a  également signé le film « Jess + Moss », présenté en première au Festival cinématographique de Sundance en 2011. Depuis, il a continué à construire une œuvre et s’est imposé comme « quelqu’un à suivre ».

 

DAVE BEDWOOD – Scénariste

Dave Bedwood a débuté sa carrière de concepteur-rédacteur en 1988. Après avoir travaillé pour plusieurs agences publicitaires londoniennes, il a créé en 2004 l’agence Lean Mean Fighting Machine avec trois collègues et remporté, quatre ans plus tard, le prix de l’Agence de l’année au Festival international du film publicitaire de Cannes. Dave a mené des projets primés pour des clients tels qu’Emirates, Virgin, Samsung, The Guardian et Lexus.

 

RUPERT MACONICK – Producteur

Rupert a une longue expérience dans la production avec des réalisateurs de longs métrages et de documentaires.

En 1994, Rupert a fondé Saville Productions qui a produit des projets avec des réalisateurs de documentaires et de films largement reconnus et primés dont Martin Campbell (Casino Royale), Fernando Meirelles (City of God), Stephen Daldry (The Reader), James McTeigue (V For Vendetta), Gavin O’Connor (Warrior), Barry Levinson (Rain Man), Bryan Singer (The Usual Suspects), Spike Lee (Inside Man), Paul Haggis (Crash), Wim Wenders (Paris Texas), Morgan Neville (20 Feet from Stardom), et Werner Herzog (Cave of Forgotten Dreams).

Saville a produit un court métrage « Global World Cup » avec Adidas, réalisé par Fernando Meirelles (City Of God). Il a également produit un film de 35 minutes, réalisé par Werner Herzog pour AT&T « From One Second to the Next », qui a remporté un énorme succès sur Internet et en termes de relations publiques. Ce film a été présenté dans plus de 40 000 écoles et universités.  

Le documentaire « Bending the Light », de Michael Apted (The Up series) sur l’art de la photographie vu à travers l’optique de photographes compte parmi d’autres productions importantes.  

 

À PROPOS DES ARTISANS D’ART

SHIGEO KIUCHI

Le premier sujet du documentaire, le charpentier Shigeo Kiuchi, 67 ans, a été formé par son père à l’art du « Miyadaiku » – une forme traditionnelle de charpenterie qui a vu le jour au Japon.  “Je me considère comme un dépositaire,” explique Kiuchi. “Mon père qui a travaillé ici avant moi m’a transmis son art et je le transmets à mon tour aux générations futures.”

Kiuchi travaille au sein de l’entreprise Kongō Gumi à Osaka, spécialisée dans la construction des temples depuis 578 apr. J.-C. et dans laquelle il est entré adolescent comme apprenti. Kiuchi n’a pas l’intention de mettre un terme à sa carrière – « les charpentiers ne prennent pas leur retraite », dit-il. Il qualifie le temps consacré à l’entreprise toutes ces années comme un « simple battement de cil » en comparaison de l’histoire de cette dernière.

Kongō Gumi est la plus vielle entreprise du monde. Elle a été créée lorsque le Prince Shotoku a ordonné la construction du premier temple bouddhiste. Elle est toujours restée dans les mains de la même famille et un membre représentant la 41ème génération siège aujourd’hui au conseil d’administration de Kongō Gumi.

 

 

HISATO NAKAHIGASHI

Hisato Nakahigashi dirige Miyamasou, un restaurant de Kyoto distingué par deux étoiles Michelin. Ce chef incarne la quatrième génération de la tradition culinaire Kaiseki du restaurant Miyamasou qui a été créé par son arrière-grand-père. C’était alors une auberge située dans l’enceinte d’un temple du 12ème siècle où les pèlerins pouvaient faire halte. “Pour Hisato, le tournant décisif est survenu alors qu’il avait déjà accompli 20 000 heures dans son voyage pour devenir Takumi,” précise Clay Jeter, le réalisateur du documentaire. “Son père est mort subitement à l’âge de 55 ans alors qu’Hisato perfectionnait son art dans de grands restaurants à l’étranger. A ce moment clé de sa vie, il pris la décision de rentrer dans son pays pour perpétuer l’héritage familial et il a élevé le restaurant à un rang extraordinaire.” 

Tous les matins, Hisato se met à la recherche des ingrédients en pêchant dans la rivière et en cueillant les herbes locales ainsi que les légumes de la montagne pour le plaisir de ses hôtes – il dit qu’il « remercie » la nature pour ces dons. Cette dévotion fait aussi partie de la cuisine Kaiseki – un repas traditionnel japonais composé de plusieurs plats qui se doit de surpasser les attentes des invités.

 

NAHOKO KOJIMA

Troisième protagoniste du documentaire, l’artiste Nahoko Kojima a 37 ans mais elle a déjà consacré 60 000 heures à se former à son art. Kojima s’est initié au ‘Kirie’ (papier découpé japonais) au cours de leçons particulières dès l’âge de cinq ans qu’elle a continué de suivre pendant toutes ses années de formation. A 18 ans, elle est partie pour Tokyo où elle a obtenu un diplôme de design au Kuwasawa Institute en 2004. Elle a eu une brève carrière de graphiste à Tokyo qu’elle a quitté pour Londres afin de poursuivre ses études d’art avant de réaliser sa première exposition solo de papier découpé seulement quelques années plus tard. En 2012, son œuvre « Cloud Leopard » a été présenté à la Galerie Saatchi. Il s’agit d’une sculpture dont la réalisation a nécessité cinq mois et qui a été découpée dans une seule feuille de papier noir. Pour son travail, Kojima réalise avec minutie des dessins préparatoires et des essais avec des feuilles de papier plus petites. Sa pratique exige un « investissement en temps extrême et une énorme concentration ; en cas d’erreur, aucune correction n’est possible. Elle utilise un cutter de précision dont la lame est deux fois plus fine qu’une lame normale et qu’elle remplace toutes les trois minutes.»

En 2013, elle a remporté le prix Jerwood Makers Open avec sa création « Byaku », un ours polaire qui nage. Elle a relevé son plus grand défi en 2018 avec la réalisation d’une sculpture de 32 mètres, Shiro, représentant une baleine bleue grandeur nature. La découpe de l’œuvre est montrée dans le film.

 

En 2016, Kojima, bien que résidant désormais principalement à Londres, a accepté le Kuwasawa Award, un prix convoité, qui lui a été remis lors d’une cérémonie à Tokyo pour sa contribution aux arts.

 

KATSUAKI SUGANUMA

Le documentaire nous présente aussi l’un des Takumi de Lexus, Katsuaki Suganuma, qui travaille dans l’entreprise depuis 32 ans. Katsuaki, Takumi chargé de la ligne d’inspection finale pour Lexus, a vécu des changements radicaux de technologie avec l’arrivée de l’intelligence artificielle et des robots. Mais il est la preuve que les humains jouent un rôle encore crucial dans la fabrication automobile. Le documentaire nous entraîne dans les coulisses de l’usine de Tahara qui couvre 4 millions de m2 à Aichi, au Japon ; une usine considérée comme l’une des plus high-tech du monde.

Katsuaki compte parmi les quelques personnes dotées d’un volonté extraordinaire et qui possèdent le quart de siècle d’expérience nécessaire pour devenir maître artisan Takumi, un statut qui exige 60 000 heures de pratique.

 

Cette longue période est consacrée à la pratique et au perfectionnement minutieux. Elle permet de doter ces artisans de l’extrême de sens hyper affutés. Ils sont considérés et se voient eux-mêmes comme les gardiens du savoir-faire Lexus à chaque étape de la production.

Cette approche du savoir-faire constitue une philosophie qui irrigue l’entreprise et que les Takumi sont chargés de transmettre aux jeunes générations. Chaque Takumi enseigne à son équipe de jeunes artisans l’expertise, la tradition et l’esprit Takumi. C’est ainsi que nous pouvons être certains qu’aucune fabrication n’égale celle d’une Lexus.

 

 AUTRES EXPERTS

 

NORA ATKINSON

Nora Atkinson est une experte américaine éminente des métiers d’art qui s’intéresse en particulier au rôle et à l’importance du fait-main dans la culture contemporaine. Elle est actuellement conservatrice des métiers d’art au Smithsonian American Art Museum de Washington DC. Elle a été nommée “Best Boundary-Pushing Curator” (Conservateur le plus inventif) par le Washingtonian Magazine en 2018 pour son travail sur plusieurs expositions saluées par la critique.

 

Elle s’est exprimée plus récemment cette année los d’un événement TED intitulé « The Age of Amazement » (l’âge de l’étonnement) – une manifestation tournée vers l’avenir explorant l’IA, les nouvelles formes de créativité et les changements sociaux. Nous avons filmé Nora Atkinson à Washington. Elle s’exprime sur les métiers d’art en général et leur rôle à l’ère numérique. Elle souligne un point important pour nous en faisant le lien entre artisanat et luxe pour les objets vraiment faits main et leur valeur à l’avenir.

 

MARTIN FORD

Martin Ford est un futurologue et un auteur qui s’intéresse aux conséquences de l’intelligence artificielle et de la robotique sur la société et l’économie. Il a écrit deux livres sur la technologie dont le plus récent (2015) « Rise of the Robots: Technology and the Threat of a Jobless Future » (« L’avènement des machines - Robots et intelligence artificielle : la menace d’un avenir sans emploi ») a été un bestseller du New York Times et lauréat du prix « Financial Times and McKinsey Business Book of the Year Award » en 2015.

Sa conférence TED intitulée « Comment l’IA pourrait entraîner des pertes d’emploi » réfléchit à la dichotomie entre les répercussions négatives de l’IA sur les secteurs industriels et le progrès indéniable qu’elle permet ainsi que les nouvelles industries qu’elle suscite. Son compte Twitter est suivi par 42 300 personnes et il a participé activement aux discussions sur la place de la technologie au Japon avec une contribution sur Twitter le 31 juillet : «Pourquoi les Occidentaux ont peur des robots et pas les Japonais ».

 

JON BRUNER

Jon Bruner est un journaliste et programmateur qui dirige le programme Digital Factory de Formlabs, une société qui fabrique des imprimantes 3 D de qualité professionnelle. Avant de rejoindre Formlabs, il supervisait les publications sur les données, l’intelligence artificielle, le matériel informatique, l’internet des objets. Il est co-responsable programmes avec Joi Ito, avec un intérêt particulier pour la convergence entre le monde physique et celui des logiciels. Le nombre de ses contributions sur la Toile est impressionnant. Elles comptent des articles tels que « Rendre l’IA transparente » ou « Intégrer les données et l’IA » dans lesquels il discute des relations entre les « experts humains » et les algorithmes. Jon a été interviewé pour un podcast du magazine « The Economist » dans lequel il évoque la capacité de la machine à imiter l’homme.

 

Il y pose les questions suivantes : « Les ordinateurs peuvent-ils créer de la belle musique ou les imprimantes 3D peuvent-elles reproduire les techniques traditionnelles pour fabriquer des planchers renforcés ? ». Il offre un contraste fascinant avec le discours de Martin Ford car Jon Bruner est un optimiste. Il fait partie des futurologues passionnés par les possibilités qui s’ouvrent à l’humanité grâce à l’utilisation de l’IA pour certaines tâches et certains emplois. Il évoque la beauté de l’homme travaillant côte à côte avec la machine.

 

NARRATEUR

NEIL MACGREGOR

Neil est un expert incontesté de l’histoire de l’humanité. Directeur de la National Gallery et du British Museum pendant de nombreuses années, il dirige désormais l’équivalent du Met en Allemagne, le Humbolt Forum qui ouvrira prochainement ses portes à Berlin. Neil a utilisé le prisme des objets fabriqués par l’homme et de l’artisanat pour raconter l’histoire du monde. Son projet le plus célèbre dans ce domaine, une « Histoire du monde en 100 objets » (A History of a the World in 100 Objects) a connu un immense succès décliné avec un livre, une exposition et une série de podcasts. Son expertise dans ce domaine est reconnue dans le monde entier. Il est aussi un auteur et un producteur audiovisuel très respecté.

A propos de Lexus Belgium